Romans pour ados

Calpurnia et Travis – Jacqueline Kelly

Calpurnia Virginia Tate est une jeune fille vivant au Texas en 1899. Elle est la seule fille d’une famille de sept enfants, celle du milieu, coincée entre trois grands et trois petits frères. Lors de l’été de ses onze ans, elle va se découvrir une nouvelle passion aux côtés de son grand-père, l’observation de la nature et de ceux qui l’habitent. Jusqu’alors, elle n’avait jamais lié avec cet homme que beaucoup considèrent comme loufoque et qui ne connaît même pas les prénoms de ses petits-enfants. Mais ils ont visiblement bien des points commun et cet homme semble être la seule personne sous son toit à considérer Calpurnia autrement que comme une jeune fille qu’il faut préparer au mariage.
Calpurnia et Travis est le deuxième tome des aventures de Calpurnia.

Calpurnia-et-TravisRésumé de ce deuxième tome

Calpurnia et Travis reprend quelques mois après la fin du premier tome. Calpurnia a désormais douze ans et nous sommes à nouveau presque en été. Elle continue ses expéditions avec son grand-père pendant son temps libre, lorsqu’elle n’est pas obligée de s’entraîner au piano ou de parfaire son éducation de future femme de maison. Elle est plus souvent rejointe dans ces aventures quotidiennes par son frère Travis, amoureux des animaux, toujours à la recherche d’un petit protégé à adopter. Leur vie gagne soudainement en intérêt lorsqu’un vétérinaire s’installe dans leur petite ville.

Mon avis

Il y a un je-ne-sais-quoi qui m’a déplu dans ce second tome. Je ne sais pas si c’est parce qu’il n’a pas été traduit par la même personne ou si c’est lié à cette impression constante que je n’étais pas face à un roman mais plutôt en présence d’une collection de petites histoires.

Calpurnia m’a semblé changée, plus dure avec Travis, plus effrontée aussi. C’est peut-être le fait qu’elle grandisse et ose s’affirmer.

Elle semble se rendre compte que la vie qu’on lui réserve sera bien différente de celle qui pourrait s’ouvrir à ses frères. Calpurnia découvre que des tas de portes lui sont fermées simplement parce qu’elle est une fille et que l’on n’encourage bien moins la curiosité et l’intelligence d’une fille que d’un garçon.

– Je ne pourrais pas être vétérinaire, moi aussi ? intervins-je.
Je n’avais jamais sérieusement envisagé cette possibilité, mais maintenant que je l’exprimais tout haut, elle me séduisait assez.
– J’avoue que je n’ai jamais rien entendu de tel, répondit-il. C’est un travail pénible et salissant, bien trop dur pour une femme. Je passe le plus clair de mon temps dans la boue à me débattre avec des bœufs, quand ce n’est pas une mule qui me flanque des coups de sabots. Je ne vois pas une femme faire cela, et toi, Samuel ?
– Non, monsieur, pas du tout.
Ils savourèrent leur bonne blague d’un interminable éclat de rire. Je les aurais volontiers giflés, tous les deux.

Lorsqu’elle émet le souhait d’aller à l’université lorsqu’elle sera grande, on ne lui offre que le métier d’institutrice.
Une femme n’aurait pas sa place ailleurs. Pour autant, elle sait ce qu’elle veut, où elle veut aller, et se débrouille pour y arriver. En cela, c’est bien notre Calpurnia !

Ce deuxième tome est sorti assez vite après le premier aux Etats-Unis mais il a fallu attendre trois ans pour qu’il soit traduit en français. Curieuse, j’ai découvert que Jacqueline Kelly avait écrit la suite des aventures de Calpurnia et Travis, sous forme d’une série aux tomes plus courts qui arrivent petit à petit jusqu’ici.

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