Romans pour adultes

Le parfum du bonheur est plus fort sous la pluie – Virginie Grimaldi

parfumLe mari de Pauline lui demande le divorce. Tout à coup, sans qu’elle n’ait rien vu venir, il lui dit qu’il ne l’aime plus. Il n’y a pas d’autre femme, non, mais il ne peut plus vivre avec elle, ils se font du mal, c’est fini.

Cela fait quatre mois maintenant et Pauline ne l’accepte toujours pas. Elle a pris son fils sous le bras et a déménagé chez ses parents. Elle ne quitte que peu son ancienne chambre, planquée sous la couette à regarder des séries. Elle se morfond, attend un appel de Ben qui lui dirait qu’il s’est trompé, que bien sûr qu’il l’aime encore, qu’il faut qu’elle revienne tout de suite. Mais non, il a visiblement tout oublié de leur amour.

Alors Pauline décide qu’elle le fera s’en souvenir. Elle décide de lui écrire des lettres et de lui envoyer. Des lettres dans lesquelles elle lui raconte les événements marquants de leur vie à deux pour qu’il se souvienne qu’ils ont été heureux et qu’il ne tient qu’à lui qu’ils le soient à nouveau.

Mon avis

Virginie Grimaldi est magique. A première vue, la trame de son roman est assez banale. Il ne l’aime plus, elle l’aime toujours et veut le reconquérir, ça pue la comédie romantique à deux balles que je ne regarderais pas. Je ne la lirais probablement pas non plus si elle n’était pas signée de sa plume.
Parce que la plume de Virginie Grimaldi, c’est quelque chose. La première chose qui saute aux yeux, c’est qu’elle est drôle. Drôle comme une amie qui vous raconte sa dernière honte et qui vous fait rire à en avoir mal aux joues. Si vous continuez votre lecture, vous vous rendrez très vite compte qu’elle a des choses à dire, beaucoup, et bien plus en profondeur que ce qu’elle ne laissait croire.

Le parfum du bonheur est plus fort sous la pluie ne m’a pas arraché quelques larmes, non, il m’a fait pleurer à avoir le nez qui coule comme un gosse. J’ai reniflé un peu, d’abord, pour faire bonne figure, et puis j’ai carrément inquiété mon mari qui se demandait bien ce que j’étais en train de lire. Je l’ai rassuré « Non non, c’est bien, c’est beau. C’est triste mais c’est beau ». Parce que Virginie Grimaldi est une fée des mots ; elle a le don de poser les bons mots sur le papier et, surtout, elle ose s’impliquer. En tant que fidèle lectrice de son blog depuis des années, je sais que ce troisième roman est le plus personnel. Si j’avais au départ quelques réserves, c’est parce que j’avais des impressions de déjà-vu. « Pfff ça, je l’ai déjà lu quelque part » ai-je pensé. Et je n’avais pas tort. Sauf que c’était déjà ses mots que j’avais lu. Les souvenirs de Pauline et Ben, j’en avais déjà lu sous une autre forme, sur son blog et je me suis un instant sentie trahie. Et puis, j’ai pris du recul et j’ai pensé qu’il était bien normal que tous ceux qui ne la lisaient pas sous cette forme aient le droit et la chance de la découvrir au travers de ses romans.

Que vous ayez déjà lu ses autres romans, que vous soyez fidèle lecteur de son blog ou que vous ne connaissiez pas encore Virginie Grimaldi, je n’ai qu’une seule recommandation : faites de ce roman celui de vos vacances … et n’oubliez pas les mouchoirs !

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