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Peau d’Homme – Hubert et Zanzim
Peau d’homme place son intrigue dans l’Italie de la Renaissance. Bianca, jeune fille de bonne famille, va bientôt se marier avec Giovanni que ses parents lui ont choisi mais dont elle ne sait rien. Pour apaiser sa tristesse, sa marraine lui confie un secret bien gardé par les femmes de sa famille. Elles possèdent une peau d’homme qui, une fois revêtue, les pare des atouts masculins. Bianca la revêt et devient alors Lorenzo dont les traits lui permettent de déambuler librement dans la cité et de côtoyer Giovanni. On s’en doute, il sera difficile pour Bianca de revenir à la vie de jeune femme après avoir découvert la liberté des…
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Le garçon sorcière – Molly Knox Ostertag
Aster et sa famille vivent à l’écart du monde. Il a grandi avec ses parents, oncles et tantes, soeur et cousins. Chez eux, les filles sont élevées pour devenir des sorcières et les garçons des métamorphes. La magie des filles est interdite aux garçon et inversement. Aster a 13 ans. A cet âge, l’esprit animalier devrait déjà être venu à lui pour lui montrer vers quel animal il pourrait se transformer. Mais les mois passent et aucun esprit n’est venu lui parler, ce qui fait parler dans sa famille et suscite des moqueries chez ses cousins. Par contre, il se sent véritablement attiré par la magie. Il espionne en cachette…
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Toffee et moi – Sarah Crossan
J’aime beaucoup Sarah Crossan, j’avais d’ailleurs consacré un épisode de podcast à son roman Moon Brothers qui racontait l’histoire d’une famille dont le frère aîné était dans le couloir de la mort (pour l’écouter, c’est par là). L’autrice a l’habitude des héros brisés, des adolescent.e.s qui n’ont pas la vie facile. Dans son nouveau roman, Toffee et moi, elle parle cette fois des violences intra-familiales à travers le personnage d’Allison, battue par son père. Un jour, c’est la violence de trop, la goutte qui fait déborder le vase. Allison prend ses affaires et le train direction une petite ville côtière pour rejoindre l’ex compagne de son père. Hélas, elle ne…
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Woman World – Aminder Dhaliwal
La population masculine s’est éteinte et il ne reste aujourd’hui que des femmes sur Terre. Aux femmes de construire une nouvelle société, un nouveau monde sans les hommes, sans charge mentale, sans oppression sociale et politique. Un monde où la nouvelle génération n’a jamais rencontré d’hommes et où ils ne sont plus qu’un lointain souvenir, gardé vivant par ce que racontent les aïeules. Pour la première fois, les femmes osent parler sans crainte. Ce qui donne lieu à des scènes tordantes, Women World d’Aminder Dhaliwal étant une succession de saynètes humoristiques, très bien traduites et adaptées par Clémentine Beauvais. La vie n’est bien évidemment pas parfaite. Certaines sont dépressives, angoissées,…
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Flipette et Vénère – Lucrèce Andreae
Flipette c’est Clara. Photographe, elle doit rentrer un projet pour une galerie. Elle se bouche les yeux et les oreilles sur l’état du monde parce que c’est trop dur, trop triste, trop violent. Vénère c’est Axelle. La petite sœur qui a quitté la maison et abandonné ses études et qui taffe dans une asso’ pour aider les réfugiés, les SDF, les abandonnés du système. Elle passe beaucoup de temps en manif, est pleine de colère et s’active tout le temps, partout. Clara s’impose dans la vie d’Axelle après que cette dernière ait eu un accident de scooter. C’est le choc des cultures. Clara ne connait rien du monde, elle ne…
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Julian est une sirène – Jessica Love
J’ai découvert Julian est une sirène en version originale dans une librairie de Londres. Je le trouvais si beau visuellement et avec un message si fort que je l’ai ramené à mon fils de quatre ans et je lui ai lu plusieurs fois en m’improvisant traductrice. Et puis, j’ai appris qu’il allait être traduit et je l’ai depuis racheté en français pour lui, pour son institutrice comme cadeau de fin d’année et pour moi, pour avoir le plaisir de travailler dessus dans mes animations. Julian et sa Mamita rentrent de la piscine en métro. Trois sirènes montent dans la rame. Julian adore les sirènes. “Mamita, est-ce que tu as vu…
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Les inventrices et leurs inventions
Les portraits de femmes sont à la mode, que ce soit dans l’édition adulte ou jeunesse. Il y a bien sûr les Culottées de Pénélope Bagieu mais également les Histoires du soir pour filles rebelles,Les femmes qui ont fait bouger le monde, etc. Les inventrices et leurs inventions d’Aitziber Lopez et Luciano Lozano en est un autre. Cette fois, vous l’aurez compris au titre, on parle des inventrices. C’est intéressant de découvrir que les femmes sont tout autant à l’origine de grandes inventions que les hommes. Mais ce qui l’est encore plus, c’est de regarder quel sorte d’objets elles ont inventé. Il y a bien sûr des exceptions, comme le…
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Les pointes noires – Sophie Noël
” Les mots de Lily me reviennent en tête : à l’Opéra, ils se ressemblent tous.Ils sont tous blancs.Pas moi. En silence, je descends au salon et me connecte sur l’ordinateur de ma mère. Dans la barre de recherche, je tape “Danseuse étoile Opéra de Paris”, puis je clique sur “images”. Des dizaines de danseuses apparaissent. Toutes semblables à la ballerine que j’avais vue à la télé de l’orphelinat : fines, avec beaucoup de grâce et d’allure, parées de costumes, avec des collants et des chaussons beiges qui leur collent à la peau. Qui collent à leur peau blanche, légèrement rosée.Jamais noire. Pas une seule danseuse noire “ Eve a…
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Affiche 8 mars – journée internationale des droits des femmes
Petite affiche sans prétention réalisée pour la sélection thématique de ma bibliothèque. Le PDF est ici Tweet
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Zizis et zézettes (Mes p’tits pourquoi – Milan)
Zizis et zézettes, en voilà des mots qui font rire les enfants. Du moins quand ils sont petits, en maternelle, et qu’ils aiment les lancer dans l’espace sonore pour provoquer un peu les grands, comme ils le font aussi avec “Prout !” et “Caca !”. A la bibliothèque, j’ai remarqué que cela change radicalement une fois les enfants entrés en primaires. Lors de mes animations sur l’égalité de genre et les stéréotypes, les enfants de 6-9 ans se bouchent les oreilles si l’on parle de ce qu’eux nomment “les parties intimes”. “On ne peut pas dire ça, madame !”, “Chuuuuuuut !”, “Arrêtez !”. A croire que je lance des insanités…